Malgré la fermeture officielle de tous les casinos décrétée en Russie en juillet 2010, beaucoup de maisons de jeux étaient encore restées ouvertes, mais d’une manière illicite et continuaient d’offrir leurs services aux nombreux joueurs russes. C’est ainsi qu’au cours de l’année 2010 les autorités locales ont dû anéantir environ 900 de ces salles illégales.

Des locaux fermés et des machines à sous confisqués
Cette nouvelle émane du premier responsable de la ville de Moscou, le maire Sergueï Sobianine, alors qu’il assistait à une réunion du collège de la police moscovite. Outre les quelque 900 maisons de jeux qui avaient dû être fermées, 30 000 appareils ont été également saisis. Il a ajouté que les activités liées aux jeux de hasard n’existent plus dans la capitale russe. En fait, tous les casinos et assimilés devraient être transférés dans quatre localités spéciales réparties dans le pays, conformément à une loi appliquée sur le territoire russe à partir du 1er juillet 2009. Suite à cette interdiction, nombre de casinos ont basculé vers l’illégalité et poursuivaient leurs activités dans la parfaite illégalité.
Le maire a rejoint son poste en octobre 2010 et sitôt il a adressé une menace de licenciement aux autorités municipales qui laissent encore ce type d’établissement clandestin opérer dans leur circonscription.

Que s’est-il passé ce 1er juillet 2009 à Moscou ?
Cette nuit-là du premier jour du mois de juillet la police moscovite  et les autorités locales ont procédé au contrôle des 513 maisons de jeux de la ville pour s’assurer de leur fermeture effective. Néanmoins, celles-ci n’ont pas toutes pu évacuer leurs équipements, ainsi 349 d’entre eux possédaient encore du matériel en salles. Le porte-parole de la Police locale, M. Kroutakov, a annoncé que des contrôles réguliers seront effectués pour vérifier qu’aucun équipement n’a été gardé. Et même qu’une ligne verte a été instaurée pour des appels gratuits à la police si quelqu’un trouve encore des établissements de jeux ouverts.

Pas fermés, mais seulement transférés
En réalité, les casinotiers ont été informés de la fin de leurs activités depuis 2006, mais ont toujours demandé à reculer l’échéance. Et malgré que les taxes sur les jeux ramènent un milliard de dollars dans les caisses de l’état, celui-ci était resté intransigeant.
Tous les établissements proposant des jeux d’argent et de hasard sont frappés par la loi d’interdiction qui s’applique sur tout le territoire de la Russie. Seules quatre zones particulières ont été préservées, car elles vont accueillir les maisons de jeux qui souhaitent encore rester dans le secteur des jeux. Il s’agit de la région de l’Altai (Sibérie), la région côtière de l’Extrême-Orient (à proximité de la Corée du Nord et de la Chine), Kaliningrad (zone enclavée entre la Pologne et la Lituanie) et la région de la mer d’Azov (dans la partie sud du pays). Seulement, selon les observateurs, toutes ces zones ne sont pas encore prêtes à recevoir de telles activités, et ce, encore pour quelques années. Autrement dit, ce ne sera pas encore demain la veille pour retrouver les maisons de hasard sur tout le territoire de la Russie.

Cependant, l’interdiction a épargné les paris hippiques et le poker sportif. Cette fermeture des casinos décidée par le gouvernement de Vladimir V. Poutine prive non seulement des milliers de joueurs de leurs occupations favorites, mais également jette dans la rue des milliers de personnes se retrouvant ainsi sans emploi du jour au lendemain.