Le Damascus Casino n’aurait pas apparemment fait long feu puisque des interventions ont été initiées pour demander sa fermeture. Ce casino fait des rares salles de jeu à pouvoir exercer dans le monde arabe.

La Syrie qui avait laissé ouvrir son premier casino en décembre 2010 sans aucune licence, dans la ville de Damas. Dès ses premiers jours d’ouverture, le Casino Damascus a suscité de vives polémiques notamment de la part de la communauté religieuse locale, polémiques qui ont conduit même à une division au sein des autorités gouvernementales. La Syrie Forward Magazine annonce aujourd’hui que le gouvernement syrien a déposé auprès du parlement un projet de loi qui vise à fermer tout simplement ce casino. 
La veille de Noël
Si l’on remue un peu l’histoire, on retrouverait les derniers casinos ouverts en Syrie dans les années 70 et depuis, malgré les multiples demandes, les autorités syriennes sont restées intransigeantes. Ce n’est que la veille de Noël 2010, le 24 décembre, sous couvert d’une dérogation spéciale, que le Damascus Casino a pu ouvrir ses portes.
Une inauguration discrète
Les joueurs locaux ont pu choisir entre plusieurs jeux de casino tels que le Balckjack ou le Poker auxquels s’ajoutaient des tables de roulette. Plus d’un se sont quand même étonnés de cette dérogation, car le principe des jeux de casino va à l’encontre des recommandations spirituelles qui gouvernent le pays. C’est pourquoi cette inauguration juste avant le réveillon de Noël a été accomplie dans la discrétion pour ne pas dire secrètement. L’établissement est situé à proximité de l’aéroport et a connu une queue importante de joueurs dès son premier jour d’ouverture. Et ce fut le début des nuits chaudes réchauffées par les jeux et les boissons dans la capitale syrienne.
Un changement salutaire
L’ouverture de cet établissement de jeux traduit une certaine ouverture de la Syrie vers le marché libre atténuant ainsi progressivement son passé socialiste. De plus, à l’heure où le monde arabe bouge par-ci par-là à l’instar de la Tunisie et de l’Égypte, où des foyers de mécontentements se sont embrasés, un peu d’ouverture pourrait mettre le président Bashar Assad à l’abri d’un éventuel soulèvement populaire. De plus, il serait naïf de croire que cette autorisation n’a pas un dessous économique, les taxes sur les recettes pourraient bien apporter un nouveau souffle à l’économie de la ville, sinon du pays. En effet, la nouvelle ne manquera pas d’atterrir dans les oreilles de joueurs issus du Golf, de la Jordanie ou de l’Irak en plus des joueurs locaux. Aussi, on pourrait bien s’attendre à un rush de ces joueurs dans un avenir proche.
Une fin précoce
Pourtant, les détracteurs de l’initiative ne semblent pas avoir baissé les bras et certains responsables religieux n’hésitent pas à affirmer que « le jeu est pêché grave » pour la religion islamique. D’autres personnes affirment que les jeux sont bons pour l’économie, mais mauvais pour la société. Bref, autant de discussions qui ont donné raison à la foi si bien que le projet de fermeture est déposé aujourd’hui. Il faut attendre alors pour voir la suite…