Après seulement quelques jours après la mise en application de l’autorité de régulation des jeux en ligne (l’ARJEL), force est de constater que le nombre de joueurs ne cesse de progresser.
Ce sont désormais des millions de joueurs qui jouent régulièrement aux casinos online sur les machines à sous, dans les salles de Poker, ainsi que dans les autres machines électronique des établissements online. A l’heure actuelle, selon l’organisme BVA, 1 million de joueurs auraient l’habitude de parier sur des évènements sportifs.
Un très beau succès !
Mais un succès qui est très largement contrasté dans la mesure où l’organisme de sondage BVA estime que près de 5% des joueurs seraient de mineurs. Il faut en effet se rappeler les déclarations récentes du président de l’Arjel : « Notre objectif en tant qu’organisme de régulation est de veiller avant tout à assurer la protection des consommateurs, ainsi des mineurs devant l’addiction aux jeux. ». Si l’ouverture récente du marché est une excellente nouvelle pour tous les amoureux du jeux, cette ouverture ne résoud absolument pas l’addiction aux jeux de la part des joueurs, ni l’impact des jeux de casino en ligne sur un public sensible (les jeunes de moins de 18 ans notamment). Bien au contraire ! L’Arjel souhaite assumer son rôle et n’a donc pas ainsi hésitée à épingler près de 19 sites Internet qu’elle a jugée comme illégaux en les menacant de déposer une plainte en référé devant les tribunaux Français pour interdire l’accès des internautes à ces casinos, mais que se passe t’il concrètement aux niveau de la protection des joueurs ?
A trop vouloir en faire, l’Arjel commence déjà à oublier son propre rôle qui est avant tout de veiller à assurer la sécurité des joueurs, ainsi que la protection du public sensible aux jeux. Interdire à tel ou tel casino d’execer en France dans le milieu des casinos est sans doute une grossière erreur… Si l’état Français souhaite interdire l’accès des casinos aux mineurs, il devrait d’abord fixer de nouvelles conditions avec les fournisseurs d’accès Internet en leur impossant par exemple de développer un logiciel de filtrage d’accès avec un code secret qui ne serait remis qu’au réel destinataire. Le recours à ce logiciel ne devrait pas être qu’une simple formalité. Enfin, ne juge t’on pas aberrant que des jeunes de seulement 12 ans aient accès à une carte bancaire ? Après tout, si les parents leur confient une carte bancaire, ce serait à eux d’être responsable.
Il est très probable que les prises de décision de l’Arjel soit en réalité motivée par les intérêts de la France dans les jeux de casino en ligne. Mais raison économique ou bien politique ? Pas facile de le dire… En attendant sur les 48 demandes d’agréments déposés auprès de l’autorité de régulation, seul 23 ont pour le moment été accepté et après France Pari, tous les autres opérateurs sont des gros groupes déjà très solidement implantés en France (Iliad, Bwin,…).
Avant de chercher à réguler l’attribution des licences de jeux, il en sans doute été préférable de s’attarder à résoudre le problème de l’accesibilité des jeux aux mineurs, ainsi qu’aux personnes dépendantes. Une prise de décision de la part de l’autorité pour forcer les fournisseurs d’accès à internet à attribuer un logiciel intégré de filtrage d’accès ne pourrait être que bienvenue !