Après seulement quelques jours après l’annonce de la mise en redressement judiciaire d’une très grosse société française de casinos, la société holding SFC (la société française de casinos), les casinos traditionnels français sont sous le choc. D’autant que la situation ne semble guère s’améliorer.

La mise en redressement judiciaire de cette compagnie a de quoi choqué les esprits dans la majeure partie des opérateurs. La compagnie SFC était déjà implantée depuis un bon bout de temps, et on peut même considérer que cette compagnie faisait partie du paysage français des jeux d’argent. La société exploite 3 casinos traditionnels français : deux casinos dans le département de l’Aude (un à gruissan et un autre dans la ville de Port-la-Nouvelle) et un autre casino dans le département du Puy-de-Dôme.

D’autant que la société SFC n’est pas non plus la seule en France à s’être placée sous le statut du redressement juduciaire. Souvenons-nous également que le casino de Beaulieu (situé dans le département des Alpes-Maritimes), propriété du groupe Partouche, s’était placé en situation de redressement judiciaire il y a seulement un mois.

Les casinos français traditionnels (comprenez terrestres) sont bel et biens dans de très mauvais drap ! En France, on recense exactement 197 casinos terrestres qui emploient environ 18 000 employés, proposent un peu plus de 20 000 machines à sous et une gamme de tables de jeux très vaste qui couvre absolument tous les jeux possibles et imaginables (donc BlackJack, Poker, Caribean Stud Poker,…). D’après les statistiques officielles fournies par le secrétaire général de l’association des casinos, les casinos français ne cessent d’enregistrer une baisse très importante de leurs chiffres d’affaires (ce qu’ils appelent le produit brut des jeux).

Que peut-on en penser ? Résultat de la crise financière des sub-primes des années 2008 ou effet de mode ? En réalité, le chiffre d’affaires des opérateurs de casinos ne baissent pas uniquement à partir de 2008 mais bien avant. Alors que le chiffre d’affaires des casinos français se chiffrait à exactement 2.8 milliards d’euros sur l’exercice 2006-2007 (exercice qui s’étend de 2006 à 2007), le chiffre d’affaires chute déjà à seulement 2.55 milliards d’euros pour l’exercice 2007-2008 alors que cet exercice n’est que très faiblement impacté par la crise financière (la crise a éclatée vers la fin de l’année 2008). Une baisse de 9% du chiffre d’affaires en seulement une année ! L’explication de la crise financière qui a pénalisée les casinos traditionnels français semble peu probable, ou en tout cas elle n’explique pas tout.

L’autre grande explication : la montée en puissance des casinos en ligne ! N’oublions pas en effet que depuis plusieurs années, grâce à l’avènément d’Internet, il est de plus en plus simple de jouer sur Internet. Tous ce dont vous avez besoin, est simplement une carte bancaire ou éventuellement un compte prépayé qui puisse vous permettre en l’espace de seulement quelques minutes de créditer votre compte, et de jouer ainsi à n’importe quel jeu. Le gros avantage pour les joueurs : possible de jouer sans  avoir besoin de se déplacer, des conditions de redistribution très favorables, la possibilité d’affronter beaucoup de joueurs, des centaines et des centaines de jeux disponible sans téléchargement, un avantage maison très largement réduit grâce à des économies d’échelle très avantageuses,… Que des avantages ! Et bien sûr, si l’atmosphère des casinos traditionnels vous manque, rien ne vous empêche d’inviter quelques amis et de transformer votre maison en véritable petit casino.

Quoi qu’il en soit, et d’après Georges Tranchant, le patron du groupe Tranchant, une compagnie qui exploite déjà 16 casinos Français, « les plus petits opérateurs n’ont pas les mêmes moyens financiers que les plus gros. Ils n’ont pas autant de facilité que les plus gros établissements à reconstituer leurs fonds propres dans le cas où ils seraient déficitaires, ce qui bien sûr se traduit par des cessations de paiement. Nous, notre holding peut réinjecter de l’argent, à n’importe quel moment, dans tous les établissements déficitaires ». Il a également souligné que cette « crise casino terrestre » touchait davantage les casinos qui ont peu investi dans l’innovation, ainsi que les casinos indépendants trop faible financièrement et les casinos implantés dans des villes avec beaucoup trop de concurrence.

Pour relancer le secteur, les plus gros du secteur (groupe Barrière, Tranchant,…) misent à fond sur l’innovation en lancant un nouveau type de machines à sous : des machines à sous interconnectés qui présentent l’avantage de pouvoir redistribuer des jackpots de plusieurs millions d’euros aux joueurs… Un bon moyen de stimuler l’appétit des joueurs pour ce type de machine. C’est donc ainsi de cette manière qu’un joueur avait rafflé le plus gros jackpot jamais décroché dans l’histoire des casinos : 5.5 millions d’euros !

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