L’actualité encore secouée par la crise économique se souvient très bien de deux grands casinos financés par un même promoteur, construits dans la ville de Singapour. Aujourd’hui, l’état local fait les comptes et constate que rien que ses deux casinos ont apporté 2,8 milliards dollars à ses caisses. Un beau cadeau des jeux de casinos après seulement un an d’existence.

Le second marché des jeux d’argent en Asie

Un an après que les deux grands casinos ont ouvert leurs portes, courant 2010, les indicateurs de développement de l’industrie des jeux sont superbement verts. Les revenus récoltés à travers les taxes sont évalués à 2,8 milliards de dollars selon le rapport du conseil PricewaterhouseCoopers (PwC). Un résultat plus que satisfaisant qui apparemment peut encore être amélioré puisque le PwC prévoit une forte croissance, 5,5 milliards de dollars en 2011 pour grimper à 8,3 milliards d’ici 2014. La cité-État peut donc être fière de ses deux casinos qui pour un coup d’essai dans l’arène du marché des jeux d’argent ont réussi un coup de maître.

De ce fait, Singapour peut désormais prétendre à devenir comme le second marché des casinos sur le continent asiatique, juste après Macao. Il laisse ainsi derrière lui la Corée du Sud et l’Australie.

Deux superbes casinos

C’est l’île de Santosa, un espace dédié aux distractions bordé de plages avec des centres commerciaux, qui aura le privilège d’accueillir le premier casino. C’était en mi-février 2010, où ses parcs d’attractions Universal Studios faisaient beaucoup recettes. Arrivera trois mois plus tard le Marina Bay Sands qui appartient au groupe de Las Vegas Sands qui a voulu que ce nouvel établissement soit supporté par trois gratte-ciels luxueux avec un look futuriste. L’édifice est impressionnant tout autant que les activités qui y sont offertes. Il faut dire que ces deux casinos ont vu le jour cinq ans après que les jeux d’argent ont été légalisés sur le territoire. Il a fallu forcer un peu la main des autorités d’alors pour qu’elles fassent un geste et se décident d’ouvrir le marché des jeux d’argent. En fait, elles craignaient surtout que les opportunistes machines à sous ne viennent ternir l’image de marque du petit pays qu’est Singapour. Une grande partie de la population locale est d’origine chinoise.

Un petit boom économique

Pour expliquer ce boom extraordinaire de l’industrie des jeux d’argent à Singapour, on peut relever plusieurs facteurs. Mais le tourisme, client potentiel des casinos, reste certainement le premier artisan de cet essor. Un tourisme attiré et retenu par les qualités des infrastructures locales d’abord, et puis Singapour est également une ville touristique. En 2010, les casinos ont fait augmenter de 20% le nombre de touristes qui séjournent à Singapour, avec un chiffre record de 11,6 millions de visiteurs. Ils proviennent des pays avoisinants comme la Malaisie, l’Australie, l’Inde, l’Indonésie et naturellement la Chine. Toutefois, des joueurs européens ou américains y jouent également, de même que ceux qui viennent des pays arabes. Et selon Jonathan Galaviz, un expert dans le domaine des jeux d’argent basé à Las Vegas, royaume des casinos, l’économie du pays s’est améliorée de 14,7% en 2010.