Redressement de la société française des casinos (SFC), liquidation judiciaire de certains petits casinos français,… la liste est longue et pourtant, dans ces conditions, un gros groupe de casino semble récemment apporter des preuves d’une légère amélioration du secteur du jeux d’argent en France. Que pouvons-nous en penser ?

Le groupe Lucien Barrière, l’un des opérateurs de casinos les plus connus sur le marché francophone, a récemment annoncé dans un communiqué de presse, un chiffre d’affaires en augmentation pour le troisième trimestre 2010, ainsi qu’une amélioration notable de son activité. Le chiffre d’affaires du groupe pour la période du 3éme trimestre 2010 se chiffre à 273 millions d’euros, contre un CA de 271.6 millions d’euros pour la même période de l’année 2009. La hausse est certes très faible, à peine 0.5%, mais elle permet de limiter le recul de l’activité depuis le début de l’exercice à seulement 1.6%, et elle permet également de constater désormais un retournement de tendance dans le secteur du jeux d’argent.

Reprise d’activité ou simple effet lié à la publicité massive des derniers mois en rapport avec l’ouverture du marché des jeux d’argent en ligne ? Pas facile à dire. En réalité, il faut considérer plusieurs points : le premier, étant l’entrée en Bourse du groupe Barrière d’ici la fin de l’année, qui rend ainsi nécessaire une opération financière de « maquillage », il faut faire en sorte de rendre la mariée « belle et épousable ». Un recul de l’activité au 3éme trimestre ne serait évidemment pas bien vu de la part des investisseurs potentiel, ce qui aurait ainsi pour impact de réduire la valeur boursière du groupe Barrière. Le second point à considérer, et sans doute le plus important, étant la libéralisation du secteur du jeux d’argent en ligne sur le marché Français (casinos en ligne, paris sportifs,…). Le groupe Barrière en a très certainement profité de manière indirecte, en ouvrant le marché du jeux d’argent en ligne, le gouvernement a indirectement permis de relancer les ventes du secteur du jeux d’argent et bien sûr, comme les casinos du groupe Barrière sont idéalement situés au niveau géographique (des positions incontournable pour la plupart), beaucoup plus de clients ont eu l’idée de fréquenter les casinos sur cette période. Le troisième point à considérer : le développement de nouveaux casinos (Toulouse, Leucate, Le Caire, Lille et Blotzheim) qui contribue de manière très notable au développement du chiffre d’affaires sur le troisième trimestre. Casinos encore très récent, ils ont évidemment profités à fond des derniers investissements, ce qui leur a donc ainsi permis de développer leur chiffre d’affaires et de contribuer à l’augmentation du produit brut des jeux de l’ensemble du groupe. Au 3éme trimestre 2010, le chiffre d’affaires des casinos en développement du groupe s’élève à 29.9 millions d’euros, contre à peine 23.5 millions d’euros sur la même période de l’année précédente. En hausse de 27%, ils contribuent à hauteur de 6.4 millions d’euros au développement du groupe. Sans la prise en compte des casinos en cours de développement, le chiffre d’affaires de l’ensemble du groupe sur le troisième trimestre 2010 aurait reculé de presque 2% par rapport à la même période de l’année précédente !

Pas de reprise d’activité durable donc ? Pas tout à fait ! En fait, d’après la direction du groupe Barrière, « l’activité du groupe depuis le début de l’exercice 2010, semble apporter des preuves d’un redressement progressif de l’activité par rapport à la même période de l’année dernière avec un recul des ventes qui se  limite à seulement 1.6% par rapport à la même période de l’année dernière ». Le groupe permet également de souligne « la très bonne résistance du groupe face aux effets de la crise financière, ainsi que face à l’interdiction de fumer dans les lieux publics, qui a portée un très gros préjudice à l’ensemble de l’activité ». Selon la direction du groupe, « Le secteur de la restauration, et de l’hôtellerie, permet également d’améliorer le chiffre d’affaires total du groupe ». Enfin, l’une des concessions du groupe Barrière n’a pas été renouvellée sur l’île de Malte, ce qui a contribué à une baisse de 1.2 millions d’euros du chiffre d’affaires de l’ensemble du groupe.

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