Il n’existe pas de casino au Bresil, le jeu y est strictement interdit.
En revanche il y a dans chaque grande ville, que ce soit à Rio de Janeiro, San Paolo, Recif, Bahia, Fortaleza des dizaines voire des centaines de tripots clandestins. Ils fonctionnent à l’identique de tous les casinos du monde entier, tous les jeux tels que la roulette , le black jack, les machines à sous et videos poker y sont représentés.
En février, début de la fin de l’été la fièvre envahit les esprits et les corps… Des milliers de cariocas transforment les rues de Rio ainsi que toutes les villes du Bresil en une gigantesque fiesta populaire, les écoles de Sambas s’activent et se pressent pour défier le grand soir. L’énergie est à son paroxisme.
Pour certain, c’est l’espoir de toute une vie de pouvoir défiler dans son école de samba, celle de son quartier. En effet, chaque quartier possède son école. Pour certain, c’est l’espoir de toute une vie ! Une joie, une folie collective, une hystérie de tous les moments s’emparent de chaque cariocas . Mais voilà ces réjouissances coûtent des millions de dollars et ce fabuleux carnaval n’est pas subventionné par l’etat. Il faut savoir que ces huit jours de carnaval représentent en terme de coût pour une école de samba entre 2 et 5 millions de dollars.
Ce sont les « BICHEROS » qui financent. Les bicheros sont des chefs mafieux qui supervisent tout au Bresil, le trafic de drogue, le marché noir et egalement les jeux clandestins. Chaque bichero possède son école de samba. Ce sont les bicheros qui fournissent aux habitants des favelas de la drogue et des armes. Derriere les paillettes, les chars et les tambours, derrière cette industrie du rêve et de fête qui donne de quoi vivre à des milliers de personnes se profile l’ombre des cartels et de la mafia.
Le Bresil tout entier retient son souffle pour ce carnaval qui ne dure qu’une semaine. Une semaine pendant laquelle le coeur du Bresil s’emflamme et se prépare à oublier sa misère pour ne vibrer qu’aux rytmes des tambours.
Pendant cette semaine magique, que ce soit la guerre entre les gangs, les milices, les trafiquants, tout est en suspens comme si un grand ordonnateur avait imposé une trêve.