Les jeux sont faits en Équateur

En Équateur, un pays situé en Amérique Centrale, aucun casino ne peut plus opérer au grand désespoir de tous les joueurs locaux. Mais cette fermeture entraine également des conséquences sociales considérables sur la population. Là encore se pose la question cruciale sur l’impact économique des jeux d’argent dans la vie d’un pays.

Politiques différentes
En France, les casinos commencent à reprendre du poil de la bête. Aux États-Unis, plus particulièrement dans l’état du Nevada, Las Vegas renaît de ses cendres. En Équateur c’est tout le contraire qui s’est passé. En effet, à l’issue d’un référendum décidé en 2011, il a été décidé que toutes les salles de jeu du pays seront fermées. Naturellement bon nombre de la population, notamment les joueurs ne comprennent cette décision et n’y croyaient pas encore vraiment. Seulement depuis quelques jours, toutes les machines à sous du Montecarlo se sont tues. Cet établissement constituait le principal casino de la capitale équatorienne, Quito. L’État vient de décider à mettre en vigueur l’interdiction d’exploiter tout jeu d’argent et de hasard sur son territoire.

Contraires aux valeurs morales
Lors du scrutin de 2011 décidé par le président socialiste équatorien Rafael Correa, le peuple a été sollicité à s’exprimer, entre autres, sur les valeurs morales des jeux de hasard. Au lendemain des résultats, en septembre 2011, qui furent fatals pour les maisons de jeux, les autorités locales ont décrété la fermeture immédiate et sans condition de la majorité des salles de jeu. Toutefois, certains casinos notamment ceux des hôtels de luxe ont bénéficié d’un sursis de six mois. Cependant, les salariés qui se sont retrouvés sans emploi du jour au lendemain ont fait l’objet d’un plan de reclassement ou d’aide financière. Pour cela, une enveloppe de 4,5 millions de dollars a été octroyée par le ministère du Travail afin d’amortir les impacts sociaux de cette fermeture.

Cette fermeture jugée brutale et incompréhensible par bon nombre d’Équatoriens jette quelque 3 000 individus dans la rue. Ce ne sont pas seulement les joueurs qui déplorent ce silence impuissant des machines à sous, mais également les joueurs. « Nous sommes en deuil », se lamentent-ils. Le référendum a rendu son verdict : les jeux de hasard sont contraires aux valeurs morales. Certes, se disent les uns, mais les valeurs morales n’apportent pas mon pain quotidien, se disent les autres ! Alors, qui a raison, qui a tort ?